samedi 30 juin 2007

L'ALBERTA (Canada) vu par Robert CREN, quelques superbes clichés qui donnent des envies de voyage.

Canoë abandonné au bord d'un lac
Orignal en goguette

Calgary, la "Bow river" embaclée !


Tempête de neige sur Calgary




"Maligne lake" près de Jasper



"Lac Louise", expédition en traineau




jeudi 21 juin 2007

En hommage à notre ami Gérard Lemasson

Chers amis,

Lors de la longue conversation que j’ai eue avec Gérard Lemasson à son dernier passage à Paris, peu de temps avant son hospitalisation, j’étais loin de me douter que c’était la dernière fois que nous aurions, tous deux, l’occasion d’évoquer la vie de notre Amicale, de notre chère Sirène.

Car, comme vous le savez, il y a maintenant plus de vingt cinq ans déjà que nous avions eu ensemble, au cours d’un voyage dans cette Afrique qu’il aimait tant, l’idée de créer cette Amicale et cela restait pour nous un grand souvenir.

Depuis, Gérard n’avait jamais cessé de suivre la vie de la Sirène, prodiguant, lorsque cela était nécessaire, avec tact certes mais avec l’autorité naturelle qui était la sienne, conseils et suggestions toujours pertinentes. Il participait chaque fois qu’il le pouvait à nos rencontres, toujours avec Jacqueline son épouse pour qui, ce soir, nous aurons une pensée particulière.

Je n’évoquerai pas ici sa vie professionnelle, tous les membres de la Sirène savent en effet qu’il a été un excellent professionnel reconnu et estimé de tous, mais je voudrais simplement témoigner de ses qualités humaines qui étaient grandes. L’une, surtout, m’a toujours frappée, sa fidélité à tous ses anciens collaborateurs et amis, l’attention souvent empreinte d’un zeste d’humour, qu’il savait porter à chacun, à chacune.

Personnalité très attachante, Gérard a profondément imprimé sa marque partout où il est passé et singulièrement au sein de notre Amicale ; Gérard nous manquera.

Comme toute Amicale, la Sirène a ses problèmes dus au temps qui passe, à l’âge, à la santé. Nous les avions évoqués avec lui mais dans son souvenir, je reste confiant que chacun, chacune aura à cœur de faire en sorte que notre Sirène puisse rester, des années encore, cet espace d’amitiés, de souvenirs, de rencontres conviviales auquel nous sommes tous très attachés.


Philippe POULENC
6 juin 2007

Les Dombes - Novotel 10/6/2006
Les Dombes 10/6/2006

Vienne 9/6/2006


Vienne 9/6/2006



Chartreuse 24/5/2003




Chartreuse 24/5/2003





mercredi 20 juin 2007

  • "Les amis de la sirène"

    STATUTS DE L'AMICALE


    Statuts déposés le 12 Février 1981 à PARIS.

    Statuts modifiés et approuvés par l'ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE de L'AMICALE DES ANCIENS EXPATRIES DE LA SCAC, le 28 Avril 1989 à LA NEUVILETTE-REIMS.

    Statuts modifiés et approuvés par l'ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE de L'AMICALE "LES AMIS DE LA SIRENE", le 8 Juin 1996 à SARLAT.




    Art.1 : L'Association loi 1901 fondée le 12 Janvier 1981 ayant pour titre « AMICALE DES ANCIENS EXPATRIES DE LA SCAC » est devenue par Assemblée Générale Extraordinaire du 28 Avril 1989 :

    « AMICALE LES AMIS DE LA SIRENE »


    Art.2 : BUT

    L'Association a pour but de promouvoir, favoriser, maintenir les liens d'amitiés et d'entraide, dans le cadre du groupe SDV, entre les expatriés d'Afrique, anciens et actifs, et les autres membres du Groupe travaillant en liaison avec les affaires africaines, ainsi que tous ceux avec lesquels ils ont tissés des liens d'amitiés.

    (modification votée à SARLAT en Assemblée Générale Extraordinaire, le 8 Juin 1996)



    Art.3 : SIEGE SOCIAL

    Le siège social est fixé à MONSEGUR 33580, château la Tuilerie du Puy. Il pourra être transféré sur simple décision du Conseil d'Administration.



    Art.4 : DUREE

    Sa durée est illimitée.



    Art.5 : MEMBRES - CATEGORIES

    L'Association comprend des membres adhérents et des membres honoraires.

    Les membres adhérents font l'objet de l'agrément du Conseil d'Administration, qui statue souverainement sans avoir à faire connaître les motifs de sa décision.

    Les membres honoraires sont ceux, qui ont rendu des services signalés à l'Association. L'honorariat est conféré par décision du Conseil d'Administration.

    Les cotisations des membres adhérents et celles des membres honoraires sont fixées annuellement par décision de l'Assemblée Générale.

    Le Conseil d'Administration statue également souverainement quant à la radiation d'un membre pour non paiement de ses cotisations ou faute grave contre l'honneur ou les intérêts légitimes de l'Association.




    Art.6 : RESSOURCES DE L'ASSOCIATION

    Les ressources de l'Association comprennent:

    ¨ le montant des cotisations
    ¨ les subventions éventuelles de l'Etat, des Départements et des Communes.



    Art.7 : CONSEIL D'ADMINISTRATION

    L'Association est administrée par un Conseil d'Administration composé de 4 membres au moins et de 8 membres au plus.

    Le Conseil choisit parmi ses membres un Président, un ou plusieurs Vice-Présidents, un Secrétaire et un Secrétaire-Adjoint s'il y a lieu et un Trésorier.

    Les membres du Conseil sont nommés pour deux ans par l'Assemblée Générale à la majorité des membres présents et représentés.

    Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour gérer et administrer l'Association. Les procès verbaux de ses séances sont signés du Président et du Secrétaire. Ils constatent les diverses décisions prises par le Conseil.



    Art.8 : PRESIDENT DU CONSEIL

    Le Président convoque les réunions de l'Assemblée Générale et du Conseil; il représente l'Association dans tous les actes de la vie civile et est investi de tous pouvoirs à cet effet. Il a notamment qualité pour ester en Justice au nom de l'Association, en qualité de défendeur et comme demandeur avec l'autorisation de Conseil.

    Il préside toutes les Assemblés.

    En cas d'absence ou d'empêchement, il est remplacé par le Vice-Président, et en cas de pluralité, par le plus âgé des Vice-Présidents assistant à la Réunion.



    Art.9 : SECRETAIRE DU CONSEIL

    Le secrétaire est chargé de la correspondance, des archives, des convocations aux réunions et assemblées, de la rédaction des procès-verbaux, de la tenue des Registres prévus par la Loi.



    Art.10 : TRESORIER

    Le Trésorier est chargé de la gestion du patrimoine de l'Association, il effectue tous paiements, reçoit toutes sommes dues à l'Association et en donne décharge.

    Il tient une comptabilité régulière des opérations par lui effectuées et rend compte de sa gestion lors de l'Assemblée Générale annuelle.



    Art.11 : ASSEMBLEE GENERALE

    L'Assemblée Générale de l'Association comprend tous les membres affiliés de l'Association à quelque titre que ce soit.

    Elle a lieu une fois par an à une date fixée par le Conseil, sur convocation adressée à cet effet.

    L'ordre du jour est indiqué sur les convocations.

    Elle entend les rapports qui lui sont présentés par le Président et le Trésorier quant à la gestion morale et financière, approuve et redresse les comptes, s'il y a lieu, et délibère sur toutes les questions portées à son ordre du jour.

    Les délibérations sont prises à la majorité absolue des membres présents et représentés. Elles sont constatées par les procès-verbaux signés par le Président et le Secrétaire.

    Les modifications de statuts ne peuvent être prises qu'en Assemblée Générale Extraordinaire convoquée par le Conseil sur un ordre du jour déterminé. La majorité est alors aux deux tiers des membres présents et représentés.

    La même majorité sera nécessaire pour décider de la dissolution de l'Association ou de sa fusion avec une autre poursuivant un but analogue, ou son affiliation à une union d'Associations.



    Art.12 : DISSOLUTION

    En cas de dissolution prononcée par les deux tiers au moins des membres présents et représentés à l'Assemblée Générale, un ou plusieurs liquidateurs sont nommés par celle-ci et l'Actif, s'il y a lieu, est dévolu conformément à l'art.9 de la loi du 1er Juillet 1901 et au décret du 16 Août 1901.



    Art.13 : REGLEMENT INTERIEUR

    Le Conseil publiera, s'il le juge utile, un règlement intérieur de l'Association, qui déterminera les conditions de détail nécessaires à l'exécution des statuts et à la bonne marche de l'Association. Ce règlement intérieur est soumis à l'approbation de l'Assemblée Générale.






Amicale : "Les amis de la sirène"


NAISSANCE DE L'AMICALE.

Sa conception remonte à 1980, au cours d'un fameux dîner chez Antoine CIPRIANI, alors en poste à Brazzaville. Le Président de la SCAC de l'époque, Philippe POULENC, et Gérard LEMASSON avaient depuis longtemps en tête l'idée de la création d'une amicale des Anciens Expatriés de la SCAC. Ce jour là marque la concrétisation de ce projet.

"Pour moi, cette amicale doit représenter un témoignage d'amitié et de reconnaissance envers tous ceux, et toutes celles - car le rôle des épouses d'Expatriés est important -, qui se sont dévoués à l'étranger pendant de nombreuses années dans des circonstances souvent difficiles, pour que la SCAC se développe et devienne le grand groupe actuel", déclara quelque temps plus tard le Président, lors d'une interview réalisée pour le Bulletin "Sirène" N°1.


* 12 JANVIER 1981: ACTE DE NAISSANCE AU SIEGE SCAC DE PUTEAUX.

Fondateurs: Gérard LEMASSON, Guy MIRABAUD, Henri CHAULIER, Antoine CIPRIANI et Marie-Thérèse DELFAU. Le Conseil d'Administration est composé comme suit:

Président d'Honneur (statutaire) : Philippe POULENC
Membre d'Honneur (statutaire) : Roger MAYET

Président-Fondateur : Gérard LEMASSON
Président-Délégué : Pierre POUCHARD
Vice-Président : Guy MIRABAUD
Secrétaire : Antoine CIPRIANI
Trésorier : Henri CHAULIER
Administrateur : Marie-Thérèse DELFAU

* 12 FEVRIER 1981: RECEPISSE DE DECLARATION D'ASSOCIATION.

LE BUT.

Art.2 des statuts: "L'association a pour but de promouvoir, favoriser, maintenir les liens d'amitié entre les anciens expatriés de la SCAC, qui ont définitivement quitté leur territoire d'affectation d'outre-mer".


* 23 AVRIL 1982 - HOTEL FRANTEL-WINDSOR / PARIS.
ASSEMBLEE GENERALE CONSTITUTIVE - 42 expatriés plus épouses.

Dotation de 100.000 francs, accordée par la Direction SCAC, qui prend aussi en charge les frais de secrétariat, comptabilité, impression du bulletin. "Tout cela est loin d'être négligeable et mérite notre reconnaissance à notre "bonne mère" SCAC."


• LA VIE DE L’AMICALE


* JUIN 1982: PARUTION DU BULLETIN N°1 DE LA SIRENE.


* 06 MAI 1983 - HOTEL FRANTEL-WINDSOR / PARIS.
IIème ASSEMBLEE GENERALE - 49 participants.

On décide alors d'incorporer l'assemblée générale "au milieu d'une sortie dans une région touristique de France". On insiste aussi sur le fait que la vie de l'amicale passe par le dynamisme des régions.



* 06/07 MAI 1984 - HOTEL MERIDIEN / TOURS.
IIIème ASSEMBLEE GENERALE.

"les comptes de l'exercice 1983 font apparaître des réserves, les frais administratifs de l'association étant réduits au strict minimum. Mais d'année en année, le fond de dotation SCAC ira en s'amenuisant. Il faudra donc que l'Amicale secrète par elle-même des ressources, et pour ce faire, qu'elle développe son recrutement".

Le circuit des Châteaux de la Loire, superbement organisé par André FONTAINE, fut l'une des sorties les plus appréciées de toutes celles qui ont eu lieu.


* JANVIER 1985.

La Sirène N°5 exprime notre reconnaissance au Président POULENC, qui nous quitte, et reçoit de son successeur, Jacques DUPUYDAUBY, l'assurance, que l'Amicale fera l'objet de la même sollicitude...


* 10 MAI 1985 - SIEGE DE LA SCAC / PUTEAUX.
SOIREE DU CENTENAIRE DE LA SCAC.

Il était une fois... une toute petite filiale d'un groupe déjà puissant, la Compagnie Mokta El Hadid.

Elle naquit le 17 Novembre 1885 et fut baptisée SCAC (Société Commerciale d'Affrètements et de Commission). La petite SCAC de l'époque ne cessera de s'agrandir, de prospérer et d'engendrer, à son tour, agences et filiales, dont la plus belle fut l'Africaine SOCOPAO, qui vit le jour 40 ans plus tard, à Dakar..."


* 11 MAI 1985 - SALONS DU FOREST-HILL / BOUGIVAL.
IVème ASSEMBLEE GENERALE.

Les réserves s'amenuisent d'année en année, au point d'atteindre un seuil critique, lorsqu'auront été réglés les frais de la soirée et de l'Assemblée Générale 1984". Il est donc décidé, que dorénavant une participation financière sera demandée pour la soirée de gala de l'assemblée générale.


* 20 SEPTEMBRE 1986 - NOVOTEL-NORD / LYON-DARDILLY.
Vème ASSEMBLEE GENERALE.

Elle fut suivie d'une visite du Vieux Lyon et d'une sortie très réussie dans le Beaujolais, remarquablement organisée par René LIBERAS.


* 1987: EDITORIAL DE LA SIRENE N°7 (SIGNE DE PIERRE POUCHARD)
qui comporte un scoop assez stupéfiant, qu'il est bon de rappeler:

"Tandis que notre Amicale suivait son cours paisible, voici que notre Mère-SCAC était l'objet de convoitises et de secrètes tractations qui, lorsqu'elle éclatèrent au grand jour, firent l'effet d'un bombe dans les milieux financiers. Un groupe de 800 personnes absorbait une vieille dame centenaire, la SCAC, 14.000 personnes, tandis que les leviers de commande passaient entre les mains d'un jeune Président de 34 ans, Vincent BOLLORE...

Stupéfiant ! Même pour les anciens, qui pourtant en avaient vu d'autres... Combien en effet de nominations, mutations, disparitions de dirigeants et cadres supérieurs n'avons nous pas connues au cours de notre carrière ? Les uns passaient comme des météores, tandis que d'autres tombaient brusquement dans les oubliettes...


Cette instabilité du pouvoir, que l'on pouvait comparer à celle de la IVème République, était moins sensible dans les filiales SOCOPAO que dans la Métropole, grâce à une remarquable continuité politique, inspirée en grande partie par Pierre BOS et René RAMBAUD, tandis que la mise en œuvre sur le terrain était assurée par des cadres éprouvés."

Dans cette "SCAC de demain", nous ne pouvions plus nous reconnaître... Le changement de style fut tellement radical, que cette nouvelle SCAC n'était plus la nôtre.



UNE PERIODE DE DECLIN... POUR L'AMICALE... ?


C'est alors, qu'à l'inverse de la grande SCAC, notre petite Amicale commença à connaître des années de restriction et même de disette. Le soutien en comptabilité et en secrétariat qui, selon les accords d'origine devait être assuré par SCAC Marseille, est retiré sans préavis. Plus de Sirène non plus... Tirage trop cher !..

Notre ami Pierre POUCHARD se retrouve alors brusquement seul et doit jouer "l'homme-orchestre" en dactylographiant lui-même des lettres circulaires, afin que la Voix de la Sirène se fasse quand même entendre. Il se met à la tenue des Comptes. Il assume les rôles de Président, de Trésorier, de Secrétaire, etc. Et il sauve la "Sirène" d'une disparition certaine. Qu'il en soit encore remercié ici.


Mais telle le Phénix, notre petite Sirène renaîtra de ses cendres et entamera une nouvelle carrière avec des moyens différents. Nous en reparlerons plus tard.


* 12 SEPTEMBRE 1987 - NOVOTEL / BORDEAUX-MERIGNAC.
VIème ASSEMBLEE GENERALE.

La sortie et la soirée, remarquablement organisés par Jacqueline BOUDEAU "qui n'avait ménagé ni sa peine, ni son temps pour que tout soit bel et bien" n'a malheureusement connu, qu'une petite assistance. Accidentel ? Chronique ? On a eu l'impression, qu'à cette époque l'Amicale s'essoufflait. Il fallait réagir !



R. CREN

Juste pour rire





































mardi 19 juin 2007

Amiens en quelques clics (Merci Robert Cren)

De gauche à droite: Nicole Lamotte, Jimmy Leber, Michèle Rousseau
Madeleine Roig, Jacqueline Boudeau, Nicole Leber

Guy Lecocq, Luc Brulon, René Kolowsky, Alain Gérard


Marie-Françoise Audigié, Jean-Pierre Roig, Jean Detchenique, Luc Brulon.



Madeleine Roig, Josée Rak, Luc Brulon, Bernard Martineau, Monika & Jean-Pierre Regaud, Guy Lecocq, Jean-Pierre Roig.




Guy Lecocq, Monika Regaud, René Kolowsky, Jacqueline Boudeau, Jean-Pierre Regaud.





Nicole Lamotte, Madeleine Roig, Michèle Detchenique, Jean-Pierre Roig, Luc Brulon.






Michel Lamotte, Nicole & Jimmy Leber, Michèle Rousseau.







Jean-Pierre & Madeleine Roig, Philippe Poulenc, Jean Detchenique.








vendredi 15 juin 2007

Quelques photos des journées d'Amiens











Les journées d'Amiens - Juin 2007

Journées d’Amiens 2007 ‘’les Amis de la Sirène’’




Mercredi, 6 juin.

Assemblée Générale en Picardie au Novotel d’Amiens - Boves.


Comme chaque année désormais la participation est faible bien qu’un peu meilleure que lors de l’assemblée de Lyon. Mais pour 40 inscrits à l’origine, nous nous retrouvons à 28 personnes. Toujours des défections de dernière minute, qui mettent à chaque fois les organisateurs dans l’embarras. C’est Josée Rak, qui une fois encore, a mis sur pied le programme de ces journées sous la supervision du Président.

Se sont donc retrouvés cette après-midi-là : AUDIGIE Marie-Françoise, BESANCON Catherine et Gabriel, BOUDEAU Jacqueline, BRULON Luc, COURTAUT Gisèle et Jean, CREN Robert, DETCHENIQUE Michèle et Jean, HIBERT Anny et Roland, KOLOWSKY Christiane et René, LAMOTTE Nicole et Michel, LEBER Nicole et Jimmy, LECOCQ Guy, MARTINEAU Bernard, POULENC Philippe, RAK Josée, REGAUD Monika et Jean-Pierre, ROIG Madeleine et Jean-Pierre, ROUSSEAU Michèle et Jean-Pierre,

A noter toutefois que Bijoute et Henri CHAULIER ont prévu de se joindre à nous dès le lendemain. Puis au cours des journées suivantes, nous « perdrons » Bernard Martineau, les Rousseau (qui reviendront pour le dîner de clôture), les Hibert et enfin les Regaud et Philippe Poulenc (le dernier jour).

Les arrivées au Novotel s’étalent tout au long de l’après-midi. Luc Brulon, coincé à la gare de Longueau, faute de taxi, nous envoie un SOS et Jean-Pierre Regaud va le chercher. L’assemblée se tient dans les salons de l’hôtel selon l’habitude établie et commence à 18h00 précises après pointage des participants par Josée. Tout le monde prend place dans une des salles de conférence de l’hôtel, après que Josée et Jimmy aient soigneusement pointé la liste des participants et vérifié que chacun était à jour de sa cotisation et des frais de séjours.

Le Président Poulenc intervient avant l’ouverture de la séance, pour nous dire tout le bien, qu’il pensait de Gérard Lemasson, qui nous a quitté depuis peu et qui fut, avec lui, un des fondateurs de l’Amicale, il y a 26 ans. Une minute de silence est observée à cette occasion. Le Bureau, qui siège face à l’assemblée, est réduit à sa plus simple expression : Jimmy Leber, Jean-Pierre Regaud, Jean Detchenique, et Jacqueline Boudeau.

Puis, selon l’usage parfaitement établi cette Assemblée Générale annuelle s’ouvre par la lecture du rapport moral et du rapport financier. Jacqueline Boudeau donne quelques informations au sujet de la sortie d’automne, qui se tiendra à Bordeaux début septembre. Elle espère beaucoup de participants : des noms de vignobles célèbres ont été évoqués : Sauternes, Saint-Émilion et Sainte Croix du Mont.

Jimmy Leber confirme alors sa décision de démissionner de la Présidence, tout en conservant le Secrétariat Général et la rédaction du Bulletin de liaison. Et dans la foulée, nous enregistrons les démissions de Jean Detchenique, et de Jacqueline Boudeau. Seul Jean-Pierre Regaud reste fidèle à son poste de trésorier.

Aucun candidat, parmi les membres présents ne manifeste son intention de reprendre le flambeau. Tous les participants sont conscients, que la fin de notre Amicale est proche et que l’année 2008 verra sa dislocation inéluctable. Vous trouverez ces deux rapports en annexe. Le quitus d’approbation des comptes est donné à main levée en fin de séance.

Suit alors le cocktail de bienvenu traditionnel, précédant le dîner pris à l’hôtel.



Jeudi, 7 juin

Visite d’Amiens – cathédrale et ville

Départ de l’hôtel à 09h00 dans un car qui nous emmène Jusqu’à la cathédrale Notre-Dame d’Amiens. Le trajet est un peu long, car nous nous trouvons assez loin du centre ville. Le chauffeur, Benoît, nous commente les environs. Notre guide nous retrouve devant la cathédrale et nous fait faire une visite d’une heure et demie environ. Le temps est brumeux avec un léger crachin mais la température est correcte, bien qu’assez fraîche aux dires de certains.

Edifiée au XIIIème siècle selon les plans de Robert de Luzarches, et à l’initiative de l’évêque Evrard de Fouilloy, la cathédrale d'Amiens est, avec son volume intérieur de 200 000 m3 le plus vaste édifice médiéval de France. Ses dimensions sont imposantes, mais leurs proportions sont telles que la cathédrale semble légère. Notre-Dame d’Amiens est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981.

La façade : élevée d'un seul jet jusqu'à la corniche surplombant la rosace, la façade est d'une unité architecturale remarquable (1220-1236). Il s'agit là d'un des plus beaux exemples d'architecture du Moyen-Âge, tant par la simplicité et la pureté des lignes que par la richesse de la décoration d'une harmonie parfaite. Les deux tours furent achevées, en 1366 pour la tour sud et en 1402 pour la tour nord, sans suivre les plans originaux. La façade nord du transept présente une rosace maintenue par des arcatures.

Le chevet : il frappe par son élégance et sa force. Des gâbles surmontent les fenêtres hautes en dépassant la balustrade du grand comble. Les arcs-boutants à double volée sont surmontés de légères arcatures.

La flèche : Après l'incendie du 15 juillet 1528, la flèche est reconstruite de 1529 à 1533. A la suite d'un ouragan, en 1627 la partie haute fléchit : il est alors décidé de la raccourcir. Avec une hauteur de 112,70m, c'est la plus haute et plus ancienne flèche en bois connue. La charpente est recouverte de feuilles de plomb (71 tonnes !). Le décor et la statuaire sont en plomb repoussé d'une qualité remarquable. Les statues et la couronne en fleurs de lys étaient dorées.

La nef : Tout l'édifice est voûté sur croisé d'ogive simple sauf le carré du transept qui offre le plus ancien exemple connu en France de voûte réunissant des liernes et des tiercerons. La sculpture décorative ne joue dans cet ample vaisseau qu'un rôle secondaire : elle est limitée aux chapiteaux, aux clefs de voûte et au bandeau qui souligne le triforium. Les grandes arcades portent sur des piles cylindriques flanquées de 4 colonnettes engagées. Au fond, la grande rosace de la façade (12m ?), en dessous, le buffet d'orgue. Au sol, le dallage et le labyrinthe, ainsi que les gisants des évêques bâtisseurs : Evrard de Fouilloy et Geoffroy d'Eu.

Le chœur : le choeur est achevé en dernier (le grand vitrail de la fenêtre haute centrale est daté de 1269). La largeur des murs et l'épaisseur des piles sont réduites jusqu'à l'extrême limite. Le mur de fond du triforium est complètement ajouré et vitré ; son dessin est très élégant : chaque arcade, divisée en 3 plus petites, est surmontée d'un gâble à crochets, et son tympan est percé de 3 trèfles. Le rond point surmonte 7 chapelles rayonnantes ; la chapelle axiale comprend 2 travées.

Le joyau du chœur, les stalles : Le choeur de la cathédrale d'Amiens est un des rares à avoir été conservé presque dans son état d'origine. Bien sûr, le jubé qui isolait le choeur de la nef a été remplacé par des grilles en fer forgé au XVIIIème siècle. Mais le choeur reste isolé du déambulatoire par les clôtures de pierre sculptées, et surtout il est toujours meublé des stalles que les chanoines firent construire au début du XVIème siècle. Sculptées par les huchers et ymagiers d'Amiens de 1508 à 1519, 110 stalles (120 à l'origine) servaient de sièges aux chanoines ; deux stalles maîtresses étaient réservées au roi et au doyen du chapitre. Plus de 4000 personnages sculptés dans le bois continuent à vivre à travers des mises en scènes et des décors du XVIème siècle dans des récits illustrant la Bible. Les stalles font l’objet d’une visite guidée particulière. Nous n’avons pas pu y avoir accès.

Le dallage : Vu du haut de la tribune de l’orgue, le dallage de la nef constitue une véritable mosaïque, avec au centre, le labyrinthe. Le pavage du sol à été refait à l'identique au XIXe siècle en respectant le dessin du dallage du XIIIe siècle. Long de 234 m, le labyrinthe est de plan octogonal. La pierre centrale du labyrinthe d’origine est conservée au Musée de Picardie..

Après cette visite, nous regagnons notre car pour un petit tour de ville. Pas le temps de le faire à pied, car nous sommes déjà attendus au restaurant. Et de plus, le temps couvert ne s’y prête pas trop. Nous passons près de la Tour Perret. Haute de 104m, construite par Auguste Perret pour la reconstruction du quartier de la gare après la guerre de 1940-1944, elle reste un exemple typique d'architecture en béton armé., puis devant le Musée de Picardie, construit de 1855 a 1867 par ordre de Napoléon III. Il figure parmi les dix plus grands musées Français de province pour la richesse de ses collections : (archéologie, peintures, sculptures...) Nous traversons le quartier Saint-Leu complètement rénové (quai Bélu, place du Don). Né au Moyen-Âge sur les bras de la Somme, ce quartier situé au pied de la cathédrale accueille aujourd'hui des cafés, des artisans, des artistes, des boutiques ainsi que des activités universitaires scientifiques. On y vit le jour et la nuit...

La maison de Jules Verne : Après nous être restaurés, nous partons pour une visite guidée de la maison de Jules Verne.
Située dans le quartier Henriville à proximité immédiate du centre-ville et de la gare, la maison de Jules Verne, imposante et modeste est à l'image de l'écrivain. Aujourd'hui véritable espace muséographique et centre d'interprétation littéraire, culturel et scientifique de l'auteur de « Vingt mille lieues sous les mers », ce lieu d'histoire est empli de magie. Une tour, une grande véranda, trois étages et de larges fenêtres ouvertes sur le monde, cette maison solide et spacieuse convient parfaitement à l'écriture et la haute tour offre une vue insaisissable sur les toits et le cirque Jules Verne. Sur trois étages, nous fûmes invités à revivre les grands moments de ce lieu habité pendant dix-huit ans par Jules Verne.

Nous avons découvert ainsi tout le monde imaginaire de l'auteur et ses multiples sources d'inspiration, traversant tour à tour les pièces où il étudiait la géographie, discutait de voyages ou encore inventait la plume à la main, ses célèbres machines à voyager. Un lieu vivant, accessible, pédagogique et éducatif, la maison renoue des liens forts entre l'auteur et le lecteur-visiteur. Dans chaque coin, la présence du grand Jules flotte dans les airs... En circulant librement dans cette maison nous avons pu découvrir un ensemble rare des éditions de Verne chez Hetzel (son éditeur et ami), d'objets personnels, dans l'intimité préservée et révélée du lieu… comme en un voyage dans l'oeuvre.

Les hortillonnages. Une fois la visite chez Victor Hugo ‘’digérée’’, nous partons pour les hortillonnages, qui contrairement au Marais Poitevin, se trouvent en plein centre ville. Sur 300 hectares, au coeur même de l’agglomération amiénoise, s’étendent ces "Hortillonnages". Ces jardins entourés d’eau ont été conquis sur les marais, dès l’époque gallo-romaine, pour la culture maraîchère. Aujourd’hui ils constituent un exceptionnel espace de promenade que l’on parcourt en barque. Les bateliers sont d’excellents guides, amoureux de ces espaces et intarissables sur les quantités d’oiseaux que l’on y rencontre, tel le grèbe huppé au milieu des nymphéas. Quelquefois aussi, il fait revivre les légendes du lieu. Ne dit-on pas que la cathédrale d’Amiens a été bâtie sur un champ d’artichauts donné par de pieux maraîchers ?

Les canaux, appelés "rieux", sont issus de 13 bras de la Somme et constituent un réseau très dense de près de 65 kilomètres de long, entre la Somme et son affluent l’Avre. Avec les étangs, ils enserrent plus de 450 îlots. Dans ce dédale, l’eau omniprésente, rythme des paysages très divers. Le long du chemin de halage, des petites passerelles, toutes différentes, franchissent les bras d’eau pour conduire vers les jardins. Certaines sont en bois, d’autres en fer forgé. Leur charme n’a d’égal que les petites cabanes de jardinier, certaines peintes de couleurs vives, d’autres aménagées en véritables petites maisons de poupée. Les noms des étangs et des parcelles sont évocateurs : le Marais neuf, l’Ile aux fagots, la Terre aux carottes, le Pré du Gouverneur...

Les potagers et les jardins d’agrément alternent avec des îles où la nature a repris ses droits, marais ou espaces boisés. Plus de 30 hectares de terres laissées à l’abandon sont ainsi devenues des habitats originaux, vasière, roselière, boisements alluviaux où la faune et la flore sont particulièrement riches. Plus de 600 espèces de plantes y ont été recensées et plus de 120 espèces d’oiseaux ont pu y être observées. Parmi les plus rares : le Faux nénuphar, le Butom en ombelle, le Pecédan des marais et des oiseaux tels que le Blongios nain, la Rousserolle turdoïde, la Gorgebleue, etc ...

La culture maraîchère a connu son plein essor au XIXème siècle. Dans les années 1900, un millier de maraîchers, appelés "hortillons" y travaillaient. Leur production était vendue au marché sur l’eau où légumes et fruits étaient acheminés dans les grandes "barques à cornet". Ces embarcations d’une longueur de 10 mètres étaient manœuvrées à l’aide d’une perche ou d’une "pèle" de bois. Les bords relevés de la barque, appelés cornets, permettent d’accoster sans abîmer les berges et servaient de passerelle pour décharger les légumes au marché. De nos jours, ces barques sont propulsées par deux hélices branchées sur un moteur électrique alimenté par des batteries.

Après une petite heure de balade au fil de l’eau et avec un temps clément, nous regagnons notre car et c’est le retour à l’hôtel, où nous arrivons à 18h00, donc largement à temps pour un repos mérité en attendant le dîner de 20h00 pris dans la salle du restaurant. Je ne m’étendrai pas sur le menu, qui ne fut pas apprécié par tous.

Vendredi, 8 juin

La Baie de Somme

Départ de l’hôtel à 09h00. Même car, même chauffeur. Nous roulons jusqu’à Saint-Valéry-sur-Somme, où nous attend le Chemin de Fer de la Baie de Somme, qui doit nous conduire jusqu’au Crotoy. Comme nous sommes en avance, le chauffeur nous fait faire le tour de la ville.

La cité médiévale, sertie de fortifications, domine la baie. De grandes villas anglo-normandes s’y dressent, entre remparts et mer. Les petites maisons de pêcheurs du Courtgain grimpent derrière le port. Les bateaux de plaisance sont amarrés tout au long du chenal et les quais, occupés par les étals du marché le dimanche matin, s’offrent aux promeneurs. Guillaume le Conquérant, partit d’ici pour conquérir l’Angleterre. D’autres histoires aussi sont attachées à la ville : celle de Jeanne d’Arc, passant sous les portes de la ville haute, celle des grands voiliers alimentant l’entrepôt à sel, celle des pêcheurs en mer ou à pied pavoisant la ville de leurs filets lors des fêtes de la mer

Saint-Valéry-sur-Somme est une petite ville attachante alliant le charme d'un port de pêche, d'une digue promenade et d'une vieille ville pittoresque entourée de remparts. Quittant le port de Saint-Valéry-sur-Somme, le petit train passe devant la gare et s'engage au pas sur le pont tournant surplombant la dernière écluse du canal de la Somme. Après le dépôt de Saint-Valéry-sur-Somme, canal où sont remisées les vieilles "Loco" d'époque, le paysage se dégage. Le convoi prend de la vitesse et roule sur la digue qui marque l'extrémité de la Baie de Somme. Aux grandes marées, il arrive que les eaux de la Manche viennent lécher les traverses du train, histoire d'ajouter un peu de sel au pittoresque du voyage ! Le plus souvent, la Baie est une vaste prairie où paissent les moutons de pré-salé. L'une des principales activités pratiquées dans la Baie est la chasse au gibier d'eau. Au loin, on peut distinguer les pointes du Hourdel et du Marquenterre qui marquent l'extrémité de la Baie. De l'autre côté de la digue, apparaissent les bas champs, paradis des oiseaux ; cygnes et hérons cendrés y nichent en grand nombre.

Le convoi s'engage alors dans une région particulièrement verdoyante. Après un passage à niveau, le nombre de voies se multiplie soudain alors qu'apparaît la ligne du Crotoy. Le petit train entre en gare de Noyelles. La particularité de la gare de Noyelles-sur-Mer est d'être en "cul de sac". Il faut effectuer un rebroussement pour continuer le voyage vers le Crotoy. Mais une surprise nous attendait là. Pas d’eau pour refaire le plein de la chaudière de la locomotive. – la compagnie des eaux effectuait des travaux dans la ville – . Nous allons attendre une bonne demi-heure, qu’une locomotive diesel de remplacement vienne tirer notre convoi. Nous repartons donc en sens inverse, puis la ligne du Crotoy quitte celle de Saint-Valéry-sur-Somme et pénètre dans une contrée un peu mystérieuse, faites de haies, de chemins creux, de petits cours d'eau. Le train longe une hutte et sa mare où les "blettes", de faux canards, semblent nager tranquillement sur le plan d'eau. Puis l'horizon s'élargit, le train franchit la rivière des îles, coupe la route panoramique au détour d'une courbe avant d'arriver en vue du Crotoy. C'est la fin du voyage et nous retrouvons notre car et notre chauffeur. Dans l’ensemble, nous sommes un peu déçu de ce voyage, qui se déroule derrière les digues, ce qui fait que l’on n’aperçoit que très peu le paysage de la baie de Somme.

Le déjeuner a lieu à Noyelles dans un petit restaurant fort sympathique. Puis, la visite de la Baie continue avec la découverte du Parc Ornithologique du Marquenterre.

Le Marquenterre en baie de Somme "La mer qui entre en terre". Cet espace naturel exceptionnel s'étend entre l'estuaire de l'Authie et celui de la Somme. C’est un véritable polder conquis sur la mer à l’abri de digues entretenues en permanence. Le Marquenterre et la baie de Somme sont une étape importante et un lieu d'hivernage pour un grand nombre d'oiseaux migrateurs. Déjà les cigognes font halte de plus en plus fréquemment dans la région. Les espèces sont protégées depuis 1968 et l'on peut les observer sans les déranger à travers des ‘’guignettes’’ prévues à cet effet. Une guide nous attend pour nous faire découvrir les habitants du lieu au cours d’une petite marche ‘’digestive’’ Nous découvrons ainsi des cigognes, des bernaches, des oies cendrées, des hérons, une multitude de canards de toutes sortes.

Plus de 360 espèces d’oiseaux sur les 547 recensées en France, ont pu être observées en Baie de Somme. Le Parc du Marquenterre accueille la seule colonie française de Spatule blanche, visible du public en période de nidification, la cinquième colonie d’Avocettes élégantes, de Mouettes rieuses et de Sternes caugeks. En hiver, plus de 7 000 canards de toutes espèces hivernent sur le site. En été, 26 espèces de limicoles (barges, courlis, chevaliers…) peuvent être observées en reposoir de marée haute.

Il faut noter enfin, qu’au Marquenterre sont nés les chevaux de la race Henson, alliés privilégiés pour traverser le domaine.

Sur le chemin du retour, notre chauffeur nous arrête à l’entrée de la Baie de Somme, et nous découvrons d’immenses étendues sablonneuses, que la marée montante est en train d’envahir à une vitesse impressionnante. Nous arrivons à l’hôtel à 18h30 et nous nous préparons pour le dîner.

Au cours de dîner, qui restera dans les annales, le Président Poulenc, toujours à la recherche d’un volontaire pour reprendre le flambeau laissé disponible par Jimmy Leber arrive à convaincre Bijoute Chaulier de présenter sa candidature au poste de Présidente de l’Amicale. Candidature acceptée à l’unanimité au cours d’une mini-réunion tenue dans la salle à manger de l’hôtel, une fois le repas terminé. De ce fait, la formation d’un nouveau Bureau devenait possible et l’on enchaîne immédiatement sur sa constitution. Résultats :

Présidente : Bijoute Chaulier
1er Vice-président : Jean-Pierre Roig
2ème Vice-président : Robert Cren
Trésorier : Jean-Pierre Regaud
Secrétaire : Jimmy Leber

Samedi, 9 juin

Péronne, la Grande Guerre et les Anguillères.

Le départ a lieu à 09h30, car le Président Poulenc tenait à nous faire ses adieux avant de rentrer sur Paris. La nouvelle présidente et son mari ont quitté l’hôtel la veille en fin d’après-midi. Avec le même car, mais avec un chauffeur différent, dénommé, Freddy, nous nous dirigeons vers Péronne, où nous attend une guide de l’Office de Tourisme, qui doit nous faire visiter l’Historial de la Grande Guerre.

L'Historial de la Grande Guerre, à travers les histoires parallèles de l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, explique la guerre, ses origines et ses conséquences. Il offre une vision culturelle du premier conflit mondial, tel qu'il a été vécu par les militaires et les civils.

1916 : l’une des plus terribles batailles de la Grande Guerre, se déroule dans la Somme. Par la diversité des pays engagés, elle témoigne du caractère mondial du conflit. Implanté symboliquement dans ce département encore marqué par les traces des combats, l’Historial analyse cette guerre dans sa globalité et sa quotidienneté.

L'architecture de l'Historial, conçue par Henri-Edouard Ciriani, exprime avec force la vocation du bâtiment : montrer différemment l'histoire de la Grande Guerre, sans la réduire aux seules batailles. Fortement reliées au site médiéval du château de Péronne, ses formes dépouillées confèrent à l'Historial un caractère intemporel, soulignant l'émotion de cette tragédie. L'architecture intérieure, la muséographie choisie dans les cinq salles illustrent à la fois la vie sur le front et à l'arrière. Les armes et équipements militaires sont répartis au centre des salles ; posés à même le sol dans des fosses, ils témoignent de la souffrance commune des combattants. Les civils, tous " mobilisés " par l'effort de guerre, sont évoqués dans les vitrines murales, divisées en trois parties respectivement consacrées à l'Allemagne, à la France et au Royaume-Uni.

L'avant-Guerre Le cheminement depuis le vestibule d'accueil se fait par une chicane qui isole le visiteur de l'espace extérieur contemporain. Cet espace présente la situation de l'Europe avant 1914 : les sociétés politiques, civiles et militaires des trois grandes puissances économiques et coloniales. Les liens entre Allemagne, France et Royaume-Uni dessinent les tensions et les risques de conflits - l'Alsace-Lorraine, les Balkans, les grandes alliances - qui menacent les nations européennes. L'utilisation, au sol, de cartes géographiques d'époque, qui montrent aussi comment ces grandes puissances se représentent, appuie cette démonstration. La présentation des différents protagonistes à travers les objets, témoins des mentalités et des valeurs, s'accompagne d'une recherche des causes qui vont, irrémédiablement, conduire à l'explosion. En sortant de la première salle nous traversons la grande faille qui coupe le bâtiment du nord au sud : image de la tranchée, cette rupture verticale tranchant avec l'horizontalité muséographique marque la transition historique " avant-après

La salle centrale
Dans le parcours des collections, la salle centrale est une sorte de vestibule, une transition entre l'avant-guerre et l'entrée en guerre, après laquelle plus rien ne sera comme avant. On est au bord du drame. Dressés à la verticale, comme des totems, des portraits photographiques monumentaux représentent l'humanité entière dans sa diversité, saisie dans l'ultime instant qui précède le conflit. " Der Krieg ", les 50 eaux-fortes d'Otto Dix, sont disposées au centre et autour ces immenses portraits d'anonymes heureux, comme un pressentiment de l'horreur qui va suivre

Salle 2 : De l'entrée en guerre à la bataille de la Somme (1914-1916)
On descend doucement mais inexorablement par une rampe dans la salle II, tout comme on entre ans la guerre, et on découvre cette présentation saisissante des fosses de marbre blanc, découpées dans le plancher du musée. Les corps gisants des soldats de tous les pays en guerre sont figurés par des mannequins, revêtus des différents uniformes. L’utilisation des fosses renvoie au territoire entier de la Somme parcouru de tranchées, mais aussi aux souffrances communes des combattants. La disposition est d'abord figée : uniformes saisis dans leur raideur, équipement réglementaire. C'est le début de la guerre.

Puis la présentation s'anime et se diversifie avec l’apparition des objets personnels qui témoignent de la vie quotidienne des soldats : ils s'installent dans une guerre qui, passées les premières illusions, promet d'être longue... L'extraordinaire ressource de ces hommes au front est illustrée par des objets liés à l'artisanat du soldat ; des instruments de musique ou des éléments décoratifs, fabriqués à partir de pièces d'armement détournées, émergent au-dessus des fosses. Ils témoignent d’une tentative de préserver une individualité face à l'anonymat de l'uniforme et de la mort.

En périphérie, dans les vitrines, est évoquée la vie tragique des civils à l'arrière : mobilisation, exode, occupation ennemie, mort, deuil... Femmes, vieillards et enfants sont directement impliqués dans le conflit et le subissent dans tous les pays, comme le montrent les différents documents. Objets quotidiens, affiches, peintures, films d’archive, photographies sont répartis dans les vitrines à trois niveaux et offrent une constante comparaison entre trois sociétés en guerre (France, Allemagne, et Grande-Bretagne).

Salle 3 : l'intensification du conflit (1916/1918)
Cette guerre totale mobilise alors toutes les activités économiques, sociales et culturelles des nations belligérantes. La ligne courbe des vitrines périphériques illustre l'accélération du conflit, qui s'arrête brutalement le 11 novembre 1918 lors de la signature de l'armistice.
Comme le montrent les objets en vitrine, la propagande étatique est omniprésente dans la vie quotidienne des civils ; ainsi les enfants reçoivent des jouets guerriers et peuvent même endosser des uniformes miniatures. La guerre devient un argument publicitaire, et des productions manufacturées ou artisanales stigmatisent l'ennemi et exaltent l'imagerie patriotique. Cependant cette mobilisation psychologique ne suffit plus : sur le front et à l'arrière, le moral des populations se dégrade, donnant lieu à des grèves et à des mutineries sévèrement réprimées (1917/1918).
· Les fosses présentent l'industrialisation de tous les domaines de cette guerre technologique : l'armement (les tanks, mitrailleuses, gaz apparaissent, l'aviation et les sous-marins jouent un grand rôle)
· les moyens de communication et d'espionnage (téléphones, postes de radio, périscopes, photographie aérienne)
· la médecine (aux terribles blessures infligées par ces armes nouvelles viennent répondre la radiographie, les transfusions, la chirurgie faciale, les prothèses).
La mobilisation de 26 millions de soldats conduit par ailleurs à employer une main d'œuvre composée de femmes, d'enfants et de personnes âgées, pour répondre aux besoins de l'agriculture et de l'industrie de guerre.

Enfin, deux événements majeurs viennent changer radicalement le cours de la guerre : en avril 1917 les Américains entrent en guerre, comme l'évoque la dernière fosse. La même année, la Révolution d'Octobre conduira la Russie à cesser le combat.
Salle 4: l'après-guerre

La signature de l'armistice le 11 novembre 1918 ne constitue qu'une étape vers la réussite de la paix. Moyens et bonnes volontés sont employés pour accomplir cet enjeu majeur qui décidera de l'avenir de l'Europe. À l'entrée de la salle, quelques cartes permettent d'appréhender l'évolution des frontières, résultat de plusieurs traités signés au cours de l'année 1919. Satisfaction des pays vainqueurs qui ont la conviction d'avoir tout mis en place pour éviter une nouvelle guerre, rancoeur des vaincus qui puiseront dans ces traités des éléments alimentant leur discours vengeurs.

La France et ses alliés fêtent la victoire et célèbrent leurs chefs militaires et chefs d'État. Ces grandes parades ne peuvent cacher les difficultés liées à la reconstruction économique et morale de l'ensemble des pays belligérants, sans oublier l'instabilité politique en Allemagne et en Italie, la guerre civile en Russie, les problèmes des nationalités en Europe centrale.
Visite très intéressante, qui demanderait beaucoup plus de temps. Mais nous devons regagner le car, qui nous emmène au restaurant pour le déjeuner de midi et demie. C’est à la fin du repas, que nous pendrons le « photo de famille » sur les marches du Prieuré.

Nous nous rendons ensuite au mémorial national sud-africain de Bois Delville, lieu de repos dédié à tous les Sud-Africains, qui ont fait le sacrifice suprême de leur vie pour préserver la liberté. Le bois Delville et Longueval furent le lieu d’âpres combats lors de la deuxième quinzaine du mois de juillet 1916. En effet, la prise du bois était essentielle pour progresser vers l’Est et cette tâche fut attribuée aux Sud Africains. Ces soldats connurent leur baptême du feu à partir du 15 juillet et réussirent à prendre pied dans une partie du bois. La contre offensive allemande fût rude pour les Sud Africains, les Allemands utilisèrent des obus lacrymogènes ainsi que des gaz asphyxiants pour reprendre le bois. La nuit du 17 et toute la journée du 18, les Allemands bombardèrent massivement les positions des Sud Africains puis ils attaquent le 19. Les Sud Africains réussissent à repousser les Allemands à coup de baïonnette et ils tiennent leur position jusqu’au 20.

Sur les 3 200 hommes impliqués dans ce combat, seulement 143 soldats sortirent vivants de cet enfer. Ce bois est également appelé Bois du Diable ou Devil Wood suite à la violence des combats.

Dans une autre partie du bois, des troupes Ecossaises, qui étaient sur le point d’être attaquées, chargèrent malgré leur infériorité numérique et réussirent à prendre le dessus. Le 28 juillet, le bois fut vidé de ses derniers occupants, l’armée allemande subit de sévères pertes avec 3 régiments entièrement anéantis. Ce bois d’une superficie de 63 hectares fut concédé au gouvernement Sud-Africain en 1920, c’est aujourd’hui le site du mémorial national.

Les anguillères.

Afin de nous changer les idées, nous poursuivons notre périple vers les anguillères du Vivier d’Omignon. Le propriétaire nous attend et monte dans le car pour nous conduire sur le site, qui se trouve au débouché des étangs de la Haute-Somme. Ces étangs doivent autant à l’action de la rivière Somme qu’à celle des hommes. Jadis, en effet, certaines pièces d’eau d’allure géométrique furent creusées pour l’extraction de la tourbe qui servait de combustible.
Comment attraper l'anguille
“La pêche se pratique principalement à l’aide de pièges nommés “anguillères”. Il en reste neuf en Haute Somme. Il faut être en aval d’un bief, et disposer d’un système de vannage pour réguler le niveau d’eau des étangs. Des grilles “clayettes” obligent les anguilles à passer à l’entrée du piège. Quand on dispose seulement de clayettes, des filets sont posés au bout d’un entonnoir à anguilles “viez” où les poissons sont pris comme dans une nasse. Une douzaine de pêcheurs de la vallée pratiquent encore cette pêche. On pêche aussi l’anguille à la ligne, surtout de mai à août. On utilise des vers de terre ou des poissons morts comme appâts. On prend l’anguille en bordure, la nuit. Les chaussées barrage sont équipées d’anguillères, qui permettent aux pêcheurs de capturer les anguilles à la dévalaison (descente du fleuve)
Ce sont des milliers d'anguilles, qui sont capturées dans les cours d'eau lors de l'avalaison Les anguillères, également dénommées “ courreries ”, sont localisées uniquement sur le cours de la haute Somme et sont attestées depuis le milieu du XVIe siècle ; toujours en activité, elles constituent une partie non négligeable du patrimoine fluvial de la Somme et assurent des captures d'anguilles conséquentes. Ces anguilles sont ensuite transférées dans des bassins en attente de commercialisation.

De retour au Vivier, notre cicérone nous raconte l’histoire des anguilles. Ici, on pêche l’anguille. Une drôle de bête ! Surtout côté reproduction. Car il lui faut un lieu lointain : la mer des Sargasses au large des Antilles, à quelque 5 000 kilomètres de Frise, au sud-est de la Floride, tout près du Triangle des Bermudes. Avant l’amour pourtant, l’anguille a vécu dans nos cours d’eau et étangs de la Somme. Elle s’active surtout la nuit, mange comme quatre au printemps et l’été. Et l’hiver se cache dans la vase. Cette vie sédentaire peut durer de douze à vingt ans. Elle engraisse… En picard, on l’appelle “cacheux”, “grosse tête” ou encore “anguille jaune”.

Puis, soudain, elle cesse de se nourrir et fuit devant toute source de lumière. Sa peau vire au vert argenté comme les poissons des grands fonds marins. La voici prête pour sa grande migration amoureuse jusqu’à l’océan. La tangente, elle la prend en automne-hiver par nuits sombres, venteuses ou pluvieuses, en période de nouvelle lune, de lune noire. C’est à cette période, que les pièges connaissent une activité importante.

La voyageuse arrive dans la Manche, traverse l’Atlantique. Après un voyage de 6 000 kilomètres réalisé en 120 jours par une profondeur de 1 500 mètres, elle débarque dans la mer des Sargasses. Eaux troubles et grandes profondeurs accueillent ses ébats. Difficile pour les scientifiques de percer ses secrets d’alcôves. Ils se contentent de voir des larves baptisées “leptocéphales”.

Portées par le “Gulf stream”, celles-ci vont revenir progressivement vers l’Europe. A l’approche du continent, elles se transforment en civelles (ou pibales dans le Sud-Ouest), qui tentent de pénétrer dans les rivières en empruntant estuaires et baies. Pas facile d’arriver jusqu’aux étangs, car chemin faisant Espagnols, Asiatiques, Hollandais et Danois s’en régalent.

Autres obstacles à surmonter : de nombreux et hauts barrages. “Dans la Haute Somme, aucune civelle ne remonte naturellement, confie Denis Boulanger, exploitant d’étangs à Saint-Christ-Briost. Heureusement que nous en achetons aux marins pêcheurs de la Baie de Somme.” Une galère d’eau douce qui finit bien, en somme !

Le Vivier d’Omignon s’occupe aussi de truites d’élevage. Nous avons droit à toutes les explications concernant cette activité, qui va de l’alevinage à la production de truites de plusieurs kilo. L’attraction est un bassin rempli de poissons dans lequel on peut s’exercer à la pêche. C’est le royaume des enfants. Tous les poissons pêchés sont pesés à la sortie et vendus 7 euros le kilo. Une petite collation d’anguilles et de poissons fumés nous attend autour d’un verre de cidre. Une bonne journée, qui se termine bien.

Puis, c’est le retour à l’hôtel. Chacun se prépare pour le dîner et la soirée d’adieux. Apéritif champagne, selon la tradition. Le repas est nettement meilleur, que les jours précédents. Un D.J. anime la soirée et l’on dansera un peu après le dîner. Globalement ces 4 jours à Amiens furent bien appréciés en dépit d’un temps maussade. Brume et léger crachin le matin, puis temps couvert, mais heureusement pas de pluie. Et le fait le plus important fut le renouvellement du Bureau, gage de la continuation des activités de notre association, même si l’on devra dans l’avenir alléger quelque peu nos programmes.

Dans les projets retenus pour la fin 2007, il y a la sortie d’automne à Bordeaux et le déjeuner parisien d’octobre. Et pour 2008, Josée serait favorable à organiser l’Assemblée Générale à Reims, avec entre autres choses la visite des champs de bataille de Verdun. Après l’épopée des troupes britanniques dans la Somme pourquoi pas celle des français sur la Meuse ?

Dimanche, 10 juin

Nous nous retrouvons pour le petit déjeuner pris à l’hôtel et c’est la dislocation, chacun reprenant la route vers sa région d’origine en souhaitant pouvoir se retrouver l’an prochain à Reims, où devrait se tenir la prochaine Assemblée. Merci à Josée Rak et à Jimmy Leber pour le choix des visites et l’organisation sans faille, que nous avons pu tous apprécier.


Robert Cren